Une trajectoire positive pour les diplômes de master en alternance

Etude du Céreq – par Sarah Nafti (Journaliste) - Article Centreinffo

« C’est la spécialité qui compte…
En se fondant sur l’enquête Génération, le Céreq s’est demandé si les diplômes de master avaient tous les mêmes débuts de vie active. Son étude, qui porte sur les diplômés de 2017, montre qu’ils ont décrochés leur premier poste en 3 mois, et que 3 ans après le master, plus de 8 sur 10 ont un emploi. Toutefois les trajectoires restent inégales. Le Céreq distingue plusieurs parcours-types, mais c’est la spécialité de la formation qui apparaît comme l’élément-clé de compréhension de cette disparité. A profil égal par ailleurs, les jeunes détenteurs d’un master spécialisé dans l’informatique et réseaux ont les chances les plus élevées d’emprunter la meilleure trajectoire. Suivent les titulaires d’un master spécialisé en banque et finance. Ce sont les diplômes en arts et lettres qui ont les chances les plus faibles de réussite. La plateforme « Mon master », mise en place pour la sélection des formations puis des étudiants à la rentrée 2023, intègre une hiérarchisation de leurs vœux. Ce nouveau mode d’accès au master pourrait accentuer l’hétérogénéité des trajectoires professionnelles observée chez les diplômés des années précédentes.

Le choix de l’alternance…
Alors que 22% des étudiants ont opté pour l’alternance lors de leur dernière année de formations, ceux-ci ont 1,4 fois plus de chances d’emprunter la meilleure trajectoire que les non-alternants. Ils ont également 1,6 fois moins de risques que les non-alternants d’emprunter la trajectoire la plus défavorable. Certaines spécialités sont plus ouvertes que d’autres à l’alternance (5% en arts et lettres et 51% en gestion et ressources humaines). Le genre a aussi une influence, puisque les hommes ne représentent que 40% des diplômés de master, mais 57% de ceux qui ont la meilleure trajectoire.

Et l’environnement social…
L’étude du Céreq confirme une autre intuition : la sélection selon l’origine sociale opérée sur la trajectoire scolaire se poursuit lors de l’entrée dans la vie active. Les diplômés dont les 2 parents étaient cadres ont 1,3 fois plus de chances que ceux issus de ménages intermédiaires (sans parent cadre avec au moins un parent actif) de débuter leur vie active avec des emplois de cadres bien rémunérés. Ceux dont les 2 parents étaient inactifs ont 1,5 fois plus de risques de connaître des périodes de chômage et de moins bonnes conditions d’emploi. »